Dr Alain STERCKX
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MEDECINE PHYSIQUE - OSTEOPATHIE - MEDECINE DU SPORT
INFILTRATIONS
INFILTRATIONS SPECIFIQUES
Le rôle des infiltrations est d'amener le plus près possible de la lésion, des corticoïdes (anti-inflammatoires stéroïdiens) afin de diminuer voire de faire disparaître l'inflammation.
Elles sont utiles lorsque la douleur n'est pas calmée par les autres techniques et la prise d’anti-inflammatoires non-stéroïdiens.
Plusieurs techniques d'infiltration existent :
Péri-articulaire ou Intra-articulaire, Péri-tendineuse.
Au niveau des articulations en Péri-articulaire ou Intra-articulaire.
Au niveau des tendons.
Paravertébrale , Péridurale*.
Au niveau de la colonne :
- Les infiltrations épidurales où le produit est amené entre une des enveloppes (les méninges) de la moelle épinière et la paroi osseuse du canal vertébral.
- Dans le trou de conjugaison d'où émergent les racines nerveuses.
- Dans les articulaires postérieures qui sont les petites articulations situées à l'arrière de la colonne vertébrale.
Visco-supplémentation d’Acide Hyaluronique*.
Plasma Riche en Plaquettes* (PRP)
Les complications sont exceptionnelles, à condition que le geste soit effectué par un médecin qui en a l'habitude et qui prendra donc toutes les précautions nécessaires. La survenue d'une infection est le risque majeur des infiltrations, mais elle reste rare.
INFILTRATION PERIDURALE:
En milieu hospitalier
Indications :
Douleur provenant de l’irritation ou de la compression d’une racine nerveuse, d’origine arthrosique ou sur hernie discale.
Lombo-sciatique, lombo-cruralgie. Canal lombaire étroit.
Névrite cervico-brachiale.
Cette douleur persiste malgré la prise de différents médicaments anti-inflammatoires ou anti-douleurs.
Injection péridurale :
C’est l’injection dans l’espace péridural d’un médicament dérivé de la cortisone.
L’espace péridural est l’espace qui entoure la moelle ou les racines nerveuses.
Le rôle de la cortisone est de diminuer l’inflammation, de décongestionner et d’agir comme anti-douleur.
L’injection permet d’amener le produit directement à l’endroit où il doit agir, au contact des nerfs enflammés.
Résultats :
Dans les bonnes indications, les patients éprouvent en général une amélioration de la douleur après la première injection.
Une deuxième ou troisième injection espacée de quelques semaines est parfois nécessaire pour améliorer ou stabiliser la situation.
Certains patients ne sont parfois pas améliorés.
En pratique :
Vous êtes allongé sur la table d’examen en position « chien de fusil » ou assis dos courbé vers l’avant.
Un anesthésique local est injecté au niveau de la peau et sur quelques centimètres pour diminuer l’inconfort lié à l’introduction de l’aiguille péridurale. L’aiguille est ensuite avancée dans l’espace péridural suivant des repères cliniques.
Plusieurs techniques peuvent être employées pour confirmer la bonne position de l’aiguille, entre autre la Radioscopie ou le Ct-Scanner. Lorsque l’aiguille est placée dans l’espace péridural, la solution est injectée lentement.
Vous pouvez ressentir des picotements temporaires dans votre jambe (ou votre bras) ou parfois une douleur.
Vous ne devez pas hésiter à parler de ces désagréments.
Après l’injection, vous restez éventuellement quelques temps en observation. Après cela, vous pouvez rentrer chez vous et bouger comme auparavant.
Risques :
A. Lié à la technique :
Il est possible qu’une douleur apparaisse lors de l’introduction de l’aiguille et le frottement contre la partie postérieure de la vertèbre. Si une racine nerveuse est irritée, vous pouvez sentir une douleur irradiant dans la jambe (ou le bras). Vous avertissez le médecin qui déplacera légèrement l’aiguille pour éviter toute lésion de votre nerf.
Le risque de provoquer un hématome local pouvant comprimer les racines nerveuses ou la moelle existe.
C’est la raison pour laquelle votre médecin vérifiera toujours si vous n’êtes pas sous anticoagulant (Sintrom, aspirine…) et que vous n’avez pas de trouble de la coagulation (saignements de nez, hématomes…)
Si la membrane qui contient le liquide entourant la moelle est perforée, vous pouvez souffrir de maux de tête qui peuvent persister quelques jours. Il s’agit de maux de tête caractérisés par le fait qu’ils apparaissent en position assise ou debout et disparaissent en position couchée.
Si ces maux de tête persistent il sera peut être utile de recommencer la procédure en injectant cette fois une petite quantité de sang ( prélevé dans une veine). Ces risques sont minimes car le médecin qui vous prend en charge pratique régulièrement ce type d’infiltration pour différentes procédures.
B. Lié au produit :
On injecte une solution de cortico-stéroïdes. Ce produit présente peu de toxicité.
Cependant, comme pour tout médicament, des effets secondaires sont décrits. La plupart sont passagers.
Le cortico-stéroide peut provoquer occasionnellement une faiblesse musculaire, des céphalées, une diminution de l’activité des surrénales, un gonflement de la face, une augmentation de l’appétit, une élévation de la tension artérielle et de la tension oculaire (en cas de glaucome), une rétention d’eau.
Il peut faire apparaitre un diabète latent ou déséquilibrer un diabète traité.
Parfois un anesthésique local est ajouté ; il peut provoquer une chute de tension ou des modifications du rythme cardiaque.
Les deux produits peuvent également provoquer des allergies. Si tel a déjà été le cas précédemment pour vous, vous devez en avertir le médecin.
Dans de très rares cas, des effets secondaires ou complications graves sont rapportées : infection, hématome compressif au niveau de la colonne, incontinence urinaire, lésion nerveuse.
Il peut en résulter une paralysie partielle et définitive.
Ceci ne survient que pour un cas pour 50.000, ce qui signifie que le risque pour vous est extrêmement faible.
Il est important de signaler que ces complications graves peuvent survenir aussi spontanément, en dehors de toute injection péridurale.
Traitements alternatifs :
Vous êtes libre de choisir une autre option thérapeutique : prescription ou modification du dosage des anti-douleursen privilégiant aussi un programme de rééducation adéquat.
Dans des indications précises et/ou lorsque aucune amélioration des douleurs n’apparait suite aux traitements conservateurs, certaines options chirurgicales au niveau de la colonne peuvent être envisagées.
Si vous avez d’autres questions à propos de la procédure, n’hésitez pas à poser des questions.
(Extraits du consentement éclairé à propos de l’administration péridurale de corticoïdes aux Cliniques Universitaires Saint- Luc).
La visco-Supplémentation
L'acide hyaluronique est un composant habituel du liquide articulaire synovial qui permet au cartilage de conserver ses propriétés mécaniques et sa qualité. En cas d'arthrose ou d'usure du cartilage, le liquide synovial perd ses propriétés de viscosité et d'élasticité. Le cartilage est donc moins bien lubrifié et l'arthrose s'aggrave entrainant douleurs et impotence fonctionelle.
Des injections, au sein d'une articulation arthrosique, d’acide hyaluronique peuvent être envisagées pour rétablir l’équilibre normal entre la destruction et la production d’acide hyaluronique.
La synovie redevient plus visqueuse et peut mieux remplir son rôle lubrifiant et protecteur.
La sollicitation sur le cartilage articulaire est réduite, grâce à la couche d’acide hyaluronique.
L’usure diminue. La mobilité articulaire est améliorée et les douleurs s’atténuent.
Le traitement consiste en 3 à 5 injections dans l’espace articulaire réalisées à une semaine d’intervalle.
On observe une diminution des douleurs au bout de deux à trois semaines.
Ces injections sont très bien tolérées et le seul effet désagréable peut être une sensation douloureuse, de courte durée, localisée à l’endroit d’injection.
Les indications concernent principalement l'arthrose débutante ou évoluée du genou mais d'autres articulations peuvent être traitées comme la hanche, la cheville...
Les injections d'acide hyaluronique commencent à être testés avec succès en injection intratendineuse dans les tendinites (les études sont en cours).
LE PLASMA RICHE EN PLAQUETTE (PRP):
En milieu hospitalier
C'est une thérapeutique dont le but est d'injecter des facteurs cicatrisants dans une lésion qui reste douloureuse et ne veut pas cicatriser.
Les injections de PRP peuvent être réalisées au sein des tendons en souffrance ( quelque soit leur localisations: épaule, coude, hanche, genou, talon), elles peuvent aussi être utilisées au niveau des lésions musculaires et plus rarement actuellement au sein des articulations arthrosiques (des études sont en cours).
Cette technique consiste en la pratique d'injections de plasma enrichi en plaquettes ou PRP, extrait du sang prélevé sur le patient lui-même et réinjecté dans le tendon lésé après centrifugation.
Ces injections pratiquées en milieu spécialisé sous contrôle échographique ont une innocuité réelle et induiraient un processus de réparation satisfaisant des tendons lésés grâce aux facteurs de croissance contenus dans les plaquettes.
Le principe d'injecter du PRP dans les tendinites aiguës ou chroniques représenterait une alternative aux infiltrations de corticoïdes, qui, certes, ont un effet antalgique à court et moyen terme mais ne garantissent pas une bonne cicatrisation des lésions et donc leur guérison.
Des évaluations sont toujours en cours pour valider ce traitement car des questions se posent concernant la variabilité des méthodes d'enrichissement en plaquettes du plasma, le contenu et la concentration optimale en facteurs de croissance, le nombre idéal d'injections à pratiquer (2 à 3) ainsi que la technique adoptée: criblage du tendon ou injection unique («one-shot»).